
Infrastructures azerbaïdjanaises et limites de transport : les obstacles à la compensation des flux de gaz russe.
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19 août 2025
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Publié par

Alexis Vessat
Ph.D in Energy Economics (CREDEN – Univ. Montpellier), mentored by Pr. Jacques Percebois. Worked alongside experts from CentraleSupélec – Paris-Saclay and the World Bank.
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Même si l’Azerbaïdjan envisageait la possibilité d'exporter du gaz russe pour compenser la perte des flux transitant par l’Ukraine, les infrastructures de transport existantes ne permettent pas une telle opération.
Les gazoducs azerbaïdjanais, tels que le Trans-Adriatique Pipeline (TAP) et le South Caucasus Pipeline (SCP), sont conçus pour des volumes spécifiques, limitant leur capacité à gérer une augmentation substantielle de l’approvisionnement.
Ces infrastructures ont été dimensionnées en fonction des besoins régionaux et des accords en cours, avec des capacités maximales bien définies.
L’Azerbaïdjan, présenté comme un potentiel remplaçant pour compenser l’arrêt imminent des flux de gaz russe transitant par l’Ukraine, ne pourra probablement pas jouer ce rôle à court terme. Bien que le pays ait des objectifs ambitieux d’exportation, il est déjà en retard par rapport à ses prévisions et ne dispose pas d’un approvisionnement supplémentaire immédiat. Le volume additionnel qu'il pourrait fournir d'ici quelques années reste limité (3-4 Gm³), bien en deçà des 12-15 Gm³ fournis par la Russie. Des possibilités d’échanges avec la Russie ou le Turkménistan sont envisagées, mais ces options demeurent incertaines. À court terme, le gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis et du Qatar semble être la solution la plus viable pour l’Europe.
Augmenter la capacité de ces pipelines nécessiterait des investissements considérables dans des projets d'expansion ou la construction de nouvelles infrastructures, un processus qui prendrait plusieurs années.
En outre, le transport de gaz implique des contraintes techniques et logistiques complexes, telles que la gestion des pressions et la régulation des flux, qui ne peuvent pas être modifiées rapidement pour répondre à des besoins accrus.
En somme, même si un accord entre l’Azerbaïdjan et la Russie pour exporter du gaz russe était conclu, les limitations des infrastructures de transport azerbaïdjanaises empêcheraient une augmentation immédiate de l’approvisionnement. Cette contrainte renforce les difficultés rencontrées par l’Europe pour sécuriser ses approvisionnements en gaz à court terme.
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